Abstrakt: | "L’oeuvre romanesque d’Anne Hébert, très intime et imprégnée de poésie, ne s’inscrit pas dans la littérature engagée, comprise comme celle qui participe activement à la lutte idéologique, politique ou religieuse. Tout au contraire, dès le début de sa carrière littéraire, la romancière se prononce pour l’expression des sentiments les plus personnels dans l’écriture, en rejetant ainsi le modèle de la littérature patriotique. Rien d’étonnant d’ailleurs, vu qu’Hébert s’associe, sans en faire pourtant partie, au mouvement littéraire couronné en 1934 par la publication de La Relève (Hamel, Hare, Wyczynski 344). Rappelons que les artistes qui y appartiennent, parmi lesquels Hector de Saint-Denys Garneau, cousin d’Anne Hébert, qui l’a fortement influencée, choisissent la fuite du monde extérieur et la concentration sur la vie intime, ce qui peut être traité, selon J. Kwaterko, comme le rejet total de l’aspect collectif dominant jusqu’à ce moment-là dans la littérature canadienne-française (Kwaterko 77)." (fragm.) |