Abstrakt: | Depuis la publication dans les années soixante-dix des travaux de Julia
Kristeva qui a inventé le néologisme intertextualité, on observe le processus
de la théorisation critique du fait littéraire de la réécriture.
Si pourtant à l époque le terme a paru nouveau, le phénomène, lui, ne
l est point, car l écriture imitative, s appuyant invariablement sur l écart
et la conformité, est une pratique constante de la création littéraire, tout au
plus peut-on parler de ses variétés multiples.
Les textes fondateurs, les récits mythiques et bibliques, ont toujours
été sujets à des réécritures partielles et/ou intégrales. Leurs canevas narratifs
et leurs motifs ancrés dans l imaginaire collectif et, partant, toujours
prêts au réemploi, ont, de tout temps, constitué un objet d une reproduction
consciente[...] |