Abstract: | Le projet de ces études s’appuie sur la conviction, que le progrès essentiel de la philosophie
se fonde sur l’approximation continue vers le fondement de toute la science concernant la réalité.
La question la plus importante de la philosophie (selon E. Coreth) c’est „la question sur la
question” : de quoi et comment et d’où il faut poser la question, pour que la réponse ne soit que la
projection de l’intériorité de soi-même et une construction spéculative, mais qu’elle soit une
ouverture autentique sur l’être kath'auto. Alors la vraie philosophia proté devrait problématiser la
métaphysique, autrement dit, être la métaphysique de la métaphysique.
Dans la première partie de ce texte nous trouverons le précis de l’histoire du problème de la
métaphysique c’est-à-dire l’histoire des recherches de la première question, qui fonde la philosophie.
L’auteur analyse le renversement cartésien et son interprétation chez E. Husserl. Puis il
s’arrête sur la „révolution copemicienne” d’ I. Kant et sur l’essai heideggerien, qui met en relief des
idées qui considèrent la métaphysique comme la question sur l’homme dans le contexte de
l’ontologie fondamentale. A partir de cela, dans la deuxième partie de l’ouvrage l’auteur analyse la
théorie d’Emmanuel Lévinas. Cette proposition concerne la réorientation radicale de la philosophie,
afin que la réflexion sur la réalité ne soit plus la totalité de la raison universelle, mais qu’elle
soit la „sagesse de l’amour” — ce qui veut dire la sensibilité à l’épiphanie de l’être dans sa
dissemblance irréductible et transcendente. Le chemin de Lévinas nous fait poser des le début des
questions nouvelles. D ne veut pas percevoir l’horizon universel de Sinngebung, ni le dévoilement
herméneutique de la structure de Seinsverstàndnis. Tout commence p ar une relation éthique: c’est
le changement profond de l’attitude que doit précéder chaque ontologie. Ce qui devrait être la
condition de la naissance de la relation avec l’être kath’auto c’est une attitude religieuse, qui se
caractérise par „Tintentionalité de la prière” (B. Casper). Saisi p ar le désir métaphysique, étonné
de la disproportion de l’Infini par rapport à ma conscience limitée, avant d’adresser des questions
métaphysiques, moi-même dois contester mon égoïsme spontané.
Le sujet de la troisième partie c’est la recherche de 1’ expérience d’origine qui permet le
changement d’attitude. Comme point de départ l’auteur se servira d’une conscience critique de
soi-même dirigée vers les débuts de sa réflexion. En nous adressant à la méthode
phénoménologique d'Husserl l’auteur construit la méthode de la „réduction égologique”, qui
à travers de l’analyse de la trace nous conduit vers l’expérience d’origine d’une présence apaisante
et nous fait apparaître le sens et la source du désir métaphysique, dés-intér-essement et autrement
qu’être afin de justifier les possibilités du programme de la transformation métaphysique de
Lévinas et en éclaircissant ses principes. |